Qu’est-ce qu’une programmation?

Nous sommes tous programmés.

Certains programmes sont émotionnellement neutres, mais utiles dans la pratique, comme se brosser les dents avant de se coucher. D'autres sont considérés des programmes propulsant, comme le souvenir d'avoir gagné une compétition. Il existe aussi des programmes limitants, comme l'échec dans une relation amoureuse. Nos programmes se forment à travers nos expériences sensorielles.

Ce que je perçois par la vue, l’ouïe, le toucher, les émotions, les odeurs et les goûts façonne mes programmes mentaux, et l’intensité de ces programmes dépend de la force de chaque expérience. Par exemple, si je tombe lors de ma première expérience à vélo, ma peur de recommencer sera plus grande si je me casse un bras plutôt que si je ne subis qu’une simple égratignure. L’éducation à la maison et à l’école joue un rôle important dans la formation de ces programmes, mais chaque expérience que je vis aura un impact sur mes croyances et mes comportements.

 
C’est lorsque nous nous rendons compte qu’un programme nous limite dans notre bien-être et notre évolution que nous voulons apporter un changement.  Voici quelques exemples de programmes qui peuvent nous limiter:

  1. La peur d’échouer peut nous empêcher de tenter de nouvelles choses, comme lancer une entreprise, postuler pour un poste supérieur ou faire les premiers pas en amour. Ceci limite nos expériences et notre croissance personnelle.

  2. Le fait de prendre soin des autres avant de répondre à ses propres besoins pour obtenir reconnaissance, amour et acceptation peut nous empêcher de nous choisir nous-mêmes et de nous épanouir pleinement.

  3. Des croyances comme «Je ne suis pas assez intelligent(e), beau/belle, intéressant(e)» ou «Je suis trop timide, vieux/vieille» ainsi que la peur de ce que les autres pourraient dire peuvent limiter nos chances d’atteindre notre plein potentiel.

Mais que faire pour changer?  

La première chose est de prendre conscience du ou des programmes qui nous limitent.  Nous avons trois niveaux de conscience qui peuvent nous informer que quelque chose se passe.

Niveau 1: Nos pensées

Le premier niveau, nos pensées, est le plus subtil et le plus important, car c’est de là que tout commence. Pour comprendre nos pensées, nous devons faire de l’introspection. Cependant, la pensée initiale surgit souvent en réponse à un déclencheur spécifique. Identifier ce déclencheur peut nous aider à cibler notre pensée limitante.

Niveau 2: Nos émotions

Le deuxième niveau concerne les émotions. Observer ses émotions peut être inconfortable, et le déni peut rendre cette observation plus difficile. Il faut donc de l’ouverture pour se connecter à ses émotions et sentiments afin de reconnaître qu'il y a quelque chose qui nous préoccupe.

Niveau 3: Nos actions, paroles et comportements

Le troisième et dernier niveau est le plus facile à reconnaître, car il se manifeste à travers nos actions, nos paroles et nos comportements. C’est souvent à ce niveau que nous réalisons qu'il y a un défi ou un problème. Si nous ne le remarquons pas (en étant dans le déni), quelqu'un de notre entourage peut nous le faire remarquer en nous demandant, par exemple, "Est-ce que tout va bien?" ou "Tu sembles soucieux depuis quelques jours".

Et si je ne prends pas conscience des programmes qui me limitent?

Lorsque nous ne prenons pas conscience de ce qui se passe dans l'un de ces trois niveaux, c’est à ce moment que le schéma se met en place, et nous répéterons les mêmes actions encore et encore. Par exemple, je vais dans un bar, je rencontre une fille qui me plaît et qui semble intéressée. Cependant, je pense que c’est trop beau pour être vrai, que je n’ai aucune chance, qu'elle doit être avec le costaud à côté. Ces pensées me découragent et me font craindre le rejet, alors je n'ose pas l'approcher et je pars.

Les pensées conduisent à des émotions et des sentiments, qui à leur tour mènent à des actions et des comportements. Ainsi, la clé réside au niveau de nos pensées. Tant que nous nous concentrons uniquement sur les changements comportementaux, il sera difficile d'apporter un changement durable.

Alors, quoi faire?

  1. Bien identifier le programme, la pensée ou la croyance qui me limite est un bon début.

  2. Ensuite, il s'agit de déconstruire cette pensée limitante pour la remplacer par une pensée plus constructive. Notre dialogue interne devient ainsi la clé de notre succès. Par exemple, dans le contexte du bar, je pourrais me dire que le pire qui puisse arriver est qu'elle me dise simplement qu'elle n'est pas intéressée ou qu'elle est en couple, ce qui ne change rien à ma valeur personnelle. En revanche, je pourrais envisager de créer une relation intéressante avec cette femme. Une question d'estime de soi peut être un enjeu dans ce genre de situation.

  3. Passer à l'action est crucial pour briser les schémas répétitifs. Cependant, lorsque la croyance est profondément enracinée dans notre esprit, il est conseillé d'y aller progressivement, en prenant de petits pas (ce que nous appelons les 4P pour Plus Petit Pas Possible) et en célébrant de petites victoires. Ces succès progressifs auront pour effet de renforcer ma confiance et ma sécurité intérieure. Toujours dans l'exemple du bar, je pourrais commencer par fréquenter un lieu que je connais bien, accompagné d'amis qui pourraient me présenter à d'autres de leurs amis. Cela réduirait les attentes, dissipant ma timidité pour laisser place à plus de confiance et de plaisir.

Bonne introspection!

Martin Levac

Certifié Coach par l’école Institut de Coaching International, Martin a plus de 1200 heures de formation.

Mes autres articles